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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 18:50
L'Art de se mentir à soi-même et aux autres - Suite

Dans la continuité de la 1ère partie, où ont été passés en revue les différents stratagèmes que nous utilisons pour mieux vivre ou mieux nous adapter à notre quotidien, voici quelques auto-tromperies moins salutaires et pour autant courantes.

 

Comme on peut aisément l’imaginer, ce serait trop beau (et pas vraiment humain) si nos processus mentaux et comportementaux avaient seulement des effets positifs. Comme toute chose faite avec excès, les formes d’auto-tromperies « bénéfiques » utilisées de manière exagérée finissent par être négatives.

Toute bonne intention réitérée à l’excès devient donc contreproductive avec des effets contraires à ceux souhaités.

 

Voici à présent quelques exemples d’auto-tromperie néfastes :

 

1/ Auto-tromperie de succès : elle découle de la conviction que, si une stratégie à laquelle on a eu recours dans une situation passée a fonctionnée, on peut légitimement croire que celle-ci va continuer à fonctionner si on l’applique aux autres problèmes de même type, quand bien même celle-ci s’avère inefficace dans la situation présente. Il s’agit d’une croyance rationnelle car elle découle d’un résultat déjà expérimenté. Dans ce cas notre mental nous ment, sur la base de la validité d’une stratégie expérimentée dans le passé, et ne peut envisager que cela ne puisse plus produire l’effet obtenu antérieurement. Pire, souvent la tendance est d’en rajouter une couche en pensant que si cette fois-ci ça ne fonctionne pas c’est parce qu’on ne l’a pas appliquée suffisamment, insistance qui bien évidemment empire la situation !

 

2/ Faire l'autruche :  Bien sur, ne voir que ce qui nous arrange et devenir aveugle pour ce qui nous dérange ou est douloureux permet d’atténuer la souffrance. Mais là aussi, si pratiqué à l’excès, cela conduit à faire l’autruche qui met la tête dans le sable pour ne pas voir le lion qui va la dévorer. Par exemple, un parent qui est le dernier à s’apercevoir que son ado consomme des substances dangereuses ou commet des actes délictueux. Mais aussi un amoureux (se) qui malgré certains signes évidents ne voit pas la trahison ou l’éloignement de son partenaire, ou encore une personne qui refuse de faire des examens médicaux par peur d’un pronostic négatif…

Cette tendance à faire l’autruche est fort courante dans la vie quotidienne car c’est une réaction fondée sur deux des émotions les plus archaïques qui soient, à savoir la peur et la douleur. 

 

3/ Convaincre les autres pour se convaincre soi même : il s’agit d’une manière subtile de se mentir à soi-même en inventant un mensonge sur des expériences vécues pour augmenter son propre attrait auprès des autres. Utilisée de manière répétée, cette stratégie finit par transformer le mensonge en vérité pour celui qui l’a créé, car la personne finit par oublier qu’elle a construit une fausse vérité. L’être humain a une grande capacité à se construire de véritables labyrinthes mentaux dans lesquels il peut souvent rester prisonnier. Il n’est pas rare dans la vie courante de rencontrer des personnes qui « se la raconte » pour se sentir mieux et « la raconte » aux autres pour se sentir meilleur et plus désirable.

 

Pour mémoire, les nombreuses études réalisées sur le mensonge confirment que dans 60% des cas les personnes mentent et que plus de la moitié de ces cas concernent le mensonge à soi même.

 

4/ Du jeu à la cruauté :  parmi les formes les plus dangereuses du mensonge vis à vis de soi même, il y a celle qui amène à se construire un rôle ou un personnage pour ensuite l’interpréter jusqu’à s’y identifier. Dans le passé cette forme d’auto tromperie était étiquetée comme étant de la pure folie, au même titre que le malade mental qui se croit être Jésus ou Napoléon ou le fou qui se prend pour le Messie et commet un massacre sur des personnes présumées de lui damnées.

 

D'autres études même assez récentes montrent comment des personnes à priori équilibrées peuvent se transformer en ravisseurs cruels ou en violents criminels. Par ailleurs, les phénomènes de groupe peuvent tout à fait illustrer ce passage de frontière entre le normal et le cruel.

 

Dans certaines conditions chacun pourrait se transformer en Dr Jekyll et Mister Hyde…

 

Ce qui doit nous amener à réfléchir ce ne sont pas tant ces cas particuliers lus dans les unes des journaux mais les dynamiques bien moins évidentes présentes en permanence dans la vie de tous les jours et qui provoquent des désastres personnels, professionnels et relationnels. Le fait de faire semblant d’être ce que l’on voudrait être n’est pas seulement un comportement infantile et digne d’un jeu, mais une attitude constante chez l’être humain qui doit être canalisée pour éviter de potentiels désastres.

L'Art de se mentir à soi-même et aux autres - Suite

A cela s’ajoute toute la palette des classiques mécanismes de défense, tels que la négation, le refoulement, la sublimation, l'idéalisation, le clivage, le déni… autant de mécanismes psychologiques où le mental nous ment pour nous protéger, malgré le risque de développer ultérieurement différentes formes de pathologies psychiques.

 

Se mentir à soi-même est donc inévitable dans le dialogue avec soi. La plupart du temps il s’agit d’un mécanisme inconscient ou très rarement conscient mais qui une fois enclenché ne s’arrête pas aisément. Il est davantage question d’une réaction sans finalité stratégique dans ses intentions même si cela peut le devenir dans ses effets. Le risque se présente donc quand mentir à soi-même dépasse cette frontière de l’adaptation protectrice et des auto-tromperies bénéfiques.

 

Puisqu’il est impossible de ne pas se mentir et que tout est question d’équilibre à préserver, il apparaît pertinent d’envisager de mettre en actes, délibérément, des auto-tromperies fonctionnelles et stratégiques. Développer un art du mentir à soi même en acceptant l’idée de coexister avec nos ambivalences, nos contradictions et paradoxes, en appliquant des techniques adéquates et dans un but précis et ainsi faire en sorte que ce qui nous porte préjudice puisse au contraire nous venir en aide. Transformer une possible limite en une formidable ressource pour affronter les défis que la vie nous propose en permanence.

 

En synthèse : ce que nous ne pouvons éviter, rendons le utile !

 

L'Art de se mentir à soi-même et aux autres - Suite

Le mentir aux autres n’est pas en reste, avec toute une série de stratégies et stratagèmes mis en œuvre par celui qui sait qu’il ment.

 

Parmi les formes élémentaires de mensonges, la plus primitive mais souvent la plus efficace est celle consistant à nier l'évidence.

Combien d’entre nous n’y ont jamais succombé ? On en trouve en abondance dans les procès, l’histoire, la politique, les religions, la vie familiale, amoureuse…

 

Nous avons l'omission, souvent perçue avec plus d’indulgence que le mensonge. Omettre c’est manipuler l’information à son avantage.

 

La censure est depuis toujours l’instrument de contrôle de l’information des pouvoirs totalitaires. Nous la retrouvons également dans la sphère psychologique avec la « censure inconsciente » lorsque la personne efface une expérience trop douloureuse ou inconfortable par l’expression d’une symptomatologie psychologique.

 

L'omission, la négation de l'évidence et la censure sont à l’origine d’un des effets les plus terribles du mensonge : l’hypocrisie. C’est à dire un détachement émotif cynique de notre responsabilité dans ce qui se produit.

 

La désinformation, partout autour de nous, ou comment argumenter le faux en le rendant crédible. Désinformer équivaut à créer une information fausse assurément crédible, agrémentée de détails. Ce type de mensonge, en manipulant de façon malhonnête la communication, est si puissant dans ses effets que depuis des millénaires les professionnels de la communication sont recherchés et payés fort cher pour réaliser des actions de désinformation stratégique.

L'Art de se mentir à soi-même et aux autres - Suite

L’art du mensonge se fonde sur le concept de la vraisemblance. Pour être considéré vrai, le faux doit être présenté avec une trame congruente, cohérente et toujours vraisemblable, enrichi de descriptions détaillées qui permettent à l’interlocuteur de s’identifier avec les personnages de la narration.

 

En effet notre mental est éduqué à chercher et à trouver de l’ordre dans les choses même quand il n’y en a pas. Nous avons tendance à « reconnaître » plutôt que connaître et découvrir. C’est pour cela que nous sommes plutôt enclins à accepter comme vrai tout ce qui est argumenté de façon conforme à notre fonctionnement.

 

Il nous est plus difficile de croire à une vérité qui ne respecte pas les critères logiques avec lesquels nous sommes éduqués qu’à un mensonge qui les respectent.

Par conséquent l’art de mentir nécessite d’exposer le faux de façon vraisemblable non seulement au niveau des descriptions mais également de la logique des évènements.

 

Une autre technique consiste à mélanger le vrai et le faux dans son discours. Des faits vérifiables avec d’autres totalement faux voire inventés. De cette façon la vérité contamine le faux en le rendant crédible.

 

Faire « comme si », en se calant émotionnellement au personnage jusqu’à s’y identifier et raconter l’histoire comme si nous l’avions réellement vécue. Une forme d’autosuggestion efficace pour faire en sorte que notre communication soit crédible car chargée de pathos. Lorsque le menteur ressent comme vrai son mensonge, il le transmet à son interlocuteur en activant chez lui les « neurones miroir » qui le rendront non seulement crédible mais aussi émotionnellement familier.

 

Mentir en disant la vérité, dire la vérité en mentant !

 

Le but ici n’était pas de faire l’éloge du mensonge et d’inciter à mentir, mais juste soulever le voile de ce qui compose notre activité relationnelle et sociale de tous les jours. N’oublions pas que dans la majorité des cas les effets sont positifs et nécessaires tant vis à vis de nous même que dans nos relations aux autres.

 

Comme l’affirme le Talmud : "Nous ne voyons pas les choses pour ce qu'elles sont, mais nous les voyons selon ce que nous sommes"

 

Article rédigé par Armelle SALIS

Source : L’arte di mentire a se stessi e agli altri – G. Nardone

L'Art de se mentir à soi-même et aux autres - Suite
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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 10:55
L'art de se mentir à soi-même et aux autres.

Qui n'a jamais menti pour préserver ses proches ou amis?

 

Combien d'entre nous ont tu certains secrets dérangeants ou inavouables à son partenaire ou, au contraire juré un amour éternel tout autant qu'irréaliste?

 

Oscar Wilde disait " en amour la vérité à petite dose est dangereuse, à grande dose elle est mortelle"


 

Bref, il semblerait que la sincérité absolue soit une vaine illusion!

 

Nous mentons en permanence, et surtout à nous même, en nous convaincant que la réalité n'est pas comme elle est, mais comme nous voudrions qu'elle soit.

Mentir n'est pas seulement un processus perceptif physiologique, mais un comportement intrinsèque à toutes formes de communication : affective, professionnelle, politique...autant en prendre conscience et en exploiter les potentiels.

Même chez nos amis les bêtes (les plus évoluées) le mensonge à droit de Cité, par exemple chez les primates : voici l'histoire vraie du gorille du Zoo de New York, qui venait de fracasser un lavabo et quand l'employé arriva il désigna le chat qui partageait sa cage...

 

Pour citer à nouveau Oscar Wilde, il faisait remarquer que la vérité n'est rien d'autre que le dernier mensonge considéré vrai.

 

Selon de nombreuses études, environ 61,5% de la communication entre personnes est fausse, chiffre assez impressionnant et qui se réfère uniquement au mentir "interpersonnel". A cela on peut ajouter le mentir à soi-même, inévitable de par notre nature même et qui nous  conduit à la tromperie des sens, aux mémoires déformées, aux connaissances illusoires et aux actes incongrus...

 

Le fonctionnement de notre propre organisme, ne serait-ce qu'à travers nos sens (vue, toucher, ouïe, odorat), déforme en permanence la réalité que nous percevons.

 

Notre cerveau nous ment en continu!

 

Sur un plan cognitif, si on prend l'exemple de l'amnésie, qui efface de notre mémoire des expériences émotionnellement insoutenables...ou lorsque nous reconstruisons malgré nous des souvenirs dans une version plus acceptable comme pour dire "est vrai seulement ce que je suis en mesure de supporter".

Ou encore, la mémoire qui la plupart du temps nous raconte un tas d'histoires sur notre passé.

Tout ceci simplement parce que nous sommes confrontés à l'inéluctabilité du mentir à soi-même, une constante de la relation à soi.

 

 

L'art de se mentir à soi-même et aux autres.

Petit panorama de nos auto-tromperies...bénéfiques!

 

1/ Dévaloriser quelque chose que l'on ne peut avoir : le but premier étant de réguler nos émotions et préserver notre équilibre face à la frustration

 

2/ Valider pour croire : une fois que l'on a fait un choix sur quelque chose on va faire en sorte de rechercher les preuves (quitte parfois à les inventer si on n'en trouve pas) qui viendront confirmer que l'on a fait un choix valable. Le sujet focalise alors son attention de manière sélective sur tout ce qui va donner de la valeur à son choix et décrédibiliser les autres possibilités.

 

3/ Rapprocher la réalité de nos désirs : une sorte de "pensée positive" spontanée, une  représentation du monde qui nous entoure plus proche de nos propres désirs, besoins et idées. Objectif : réduire les risques de tensions et de peurs en augmentant par ailleurs nos propres espoirs et la confiance en cette réalité qui nous entoure.

 

4/ Créer à partir de rien : une forme de pensée magique, faire "comme si", un processus d'auto-tromperie d'abord mental puis comportemental (actions) pour transformer ce qui était initialement fantasmé en une réalité objective. La prédisposition mentale aura pour effet d'influencer l'attitude, le comportement, en positif ou négatif, de la personne selon le scénario retenu et l'impact avec son environnement.

 

Mais alors, où donc peut-on encore trouver un reste de vérité ??? ;-)

 

 

A suivre : Nos auto-tromperies...négatives!

Article rédigé par Armelle SALIS

(Source : l'Arte di mentire a se stessi e agli altri, G Nardone)

L'art de se mentir à soi-même et aux autres.
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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 16:01

Le développement par le changement

avec tous les talents de l'Entreprise
Le contexte

Dans un contexte d’incertitude, l’entreprise doit continuer d’innover en produits et services, remporter de nouveaux marchés et maintenir une haute qualité pour ses clients, afin d’assurer sa pérennité. 

Elle se dote ainsi de nombreux moyens, et développe une interdépendance croissante avec d'autres acteurs économiques pour conduire des changements complexes. Tout en devant rester flexible et adaptable…

 

Les besoins   

Au-delà des cahiers des charges, outils et plannings, ce sont les individus et les équipes qui font le succès ou l’échec des projets. Pour donner pleine puissance à leurs interactions, nous vous proposons d’agir auprès d’eux pour : 

  • Développer et enraciner une vision d'avenir porteuse de sens, leur permettant de passer de la méfiance et de la contrainte à la confiance et la responsabilité. 
  • Utiliser l'intelligence collective, riche des différences et des complémentarités, pour rassembler et mobiliser dans une démarche qui englobe le stratégique, l’opérationnel et l’interpersonnel.
  • Tant au niveau individuel que collectif, faire en sorte que le changement ne soit plus un « objectif souhaité » mais une voie évidente dans laquelle s’engager.
La démarche

Un concept d’accompagnement intégrant les principes de co-responsabilité et de co-développement.Objectif : bâtir une évolution durable des comportements et des compétences, tant pour l’entreprise que pour les collaborateurs.

Faire évoluer la posture managériale vers un nouveau modèle. Le manager est  la véritable courroie de transmission des transformations : nous l’amenons à mettre en pratique des comportements agiles qui véhiculent les valeurs essentielles reliant les individus et qui mobilisent leurs énergies vers une performance collective forte.

Mieux capitaliser sur les savoir-faire de chacun. En développant les partages et transferts de compétences et en évitant la déperdition des nouveaux acquis, on obtient un véritable retour sur investissement pour tous. 

 

Des bénéfices directs, en formation par exemple :

  • la retransmission de sa nouvelle expérience valorise le collaborateur, en parallèle de l’intégration de ses apprentissages
  • le collectif bénéficie d’un apport dynamique et récurrent de nouvelles connaissances, d’outils à mettre en pratique
  • l’entreprise actualise en permanence ses compétences et leur mobilisation en interne, et repère plus facilement les Talents.

                    Par des actions combinées, au plan collectif comme individuel, les transformations vont s'ancrer par effet de capitalisation entre les acquis,

les pratiques et les ajustements.

 

Sur demande, présentation détaillée des offres : parlons-en!

contact@quanthom.fr ou 06.11.46.68.57

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 17:18

Article paru dans l'Expansion il y a un certain temps déjà, mais le phénomène n'a fait que s'amplifier depuis. A lire!

 

L'usine à Coachs s'emballe....


Des dizaines d'écoles forment à prix d'or et à la va-vite des centaines de prétendus professionnels qui,faute de débouchés, deviennent à leur tour formateurs.

 

Vous voulez devenir coach ?


Désolé, la prochaine session est complète, mais je peux vous mettre sur liste d'attente. Au secrétariat du Desu de coaching, à l'université Paris VIII, on ne chôme pas. Le succès de ce diplôme d'études supérieures d'université est tel, depuis le lancement du cursus par le psychiatre Pierre Angel, en mars 2004, qu'il a fallu dédoubler les formations, confirme une responsable administrative, visiblement surprise de l'ampleur du phénomène : en deux ans plus de 600 stagiaires ont obtenu un beau parchemin universitaire.

 

Il ne leur est toutefois d'aucune utilité. Ces nouveaux diplômés - souvent des quadras en reconversion - se rendent vite à l'évidence : il n'y a pas de place pour eux sur le marché très encombré du coaching (à peine 130 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon l'organisme SF Coach). Sur les 3 000 à 4 000 professionnels qui se partagent ce gâteau, quelques centaines seulement atteignent les 100 000 euros de chiffre d'affaires annuel. La grande majorité plafonne à 25 000 euros. Par nécessité ou par choix, ils mènent donc d'autres activités, comme le conseil ou, mieux, la formation.

Quelques malins ont en effet trouvé le bon filon : " Le coaching ne rapporte pas assez ? Les candidats continuent d'affluer par centaines ? Et si j'ouvrais ma propre école ? " Des dizaines de structures ont ainsi vu le jour. " Devenez coach certifié avec la Coach Académie ", lit-on dans les pages d'annonces du magazine Psychologies.

A côté, Leader Formation propose un apprentissage sur cinq jours. Quant à l'institut Coach Up, il invite le lecteur à une téléconférence gratuite. " En tout, j'ai recensé 43 écoles ", assure Joël Brugalières, président de la Société française de coaching (SF Coach). Même la plus prestigieuse des business schools françaises, HEC, s'y est mise. Au terme de dix modules de trois jours, le candidat obtient son Cesa de coaching. Cette école, " sélective et rigoureuse ", selon la plaquette, a déjà mis 130 coachs sur le marché. Coût d'un programme : 10 900 euros hors taxes.

 

Car toutes ces formations ont au moins un point commun : elles sont très chères. Si HEC bat tout le monde sur ce terrain-là, le cursus Coach & Team, lancé par Vincent Lenhardt, l'un des pionniers du coaching en France, coûte la bagatelle de 6 700 euros pour six modules de trois jours. Et 7 300 euros si l'on paie en quatre fois. Dans les autres écoles, les prix ne descendent jamais au-dessous de 4 000 euros. Pierre Blanc-Sahnoun, lui-même coach, démonte le mécanisme : " C'est un très bon filon. Il suffit de louer une salle, de se faire assister par un ou deux formateurs, et d'organiser dans l'année trois ou quatre sessions pour 25 stagiaires. A 5 000 euros la formation, ce sont 500 000 euros de chiffre d'affaires qui entrent dans les caisses. " Et presque autant de bénéfices. Mais pourquoi se limiter à 25 ? A Transformance, la société de Vincent Lenhardt, l'effectif grimpe jusqu'à 45 personnes. Rentable : " A partir de 40 élèves, une nouvelle inscription, c'est 100 % de marge ", commente Patrick Amar, auteur, avec Pierre Angel, de Coaching (PUF).


Que valent ces écoles ?


Coach depuis vingt-cinq ans, Olivier Devillard a créé son institut, l'Ifod, en 1991. Bien avant la " folie coaching " des années 2000. Le regard qu'il pose sur ses confrères est sévère. " Quelques écoles, les plus anciennes, ont développé de vraies méthodes de coaching, affirme-t-il. D'autres, profitant de la naïveté du marché, prétendent l'enseigner. En réalité, elles proposent de simples techniques de développement personnel, comme la gestalt [recherche du bien-être en travaillant sur les énergies, les émotions et les rêves]. Enfin, il y a celles qui vendent de la soupe. Le formateur met les élèves dans une pièce, il les fait parler de leurs problèmes, le groupe se soude autour de lui, tout le monde est content. Mais au bout du compte, qu'apprennent-ils ? "

 

Le contenu pédagogique de certaines officines laisse pantois. Organisé en modules de deux ou trois jours, traitant de sujets aussi larges que " Le coaching d'équipe " ou " Les outils du coach ", l'enseignement ressemble davantage à un parcours de découverte qu'à une formation qualifiante. Avis d'une ancienne praticienne : " Dans ces écoles, on assure par exemple aux stagiaires qu'en deux jours ils apprendront à manier la programmation neurolinguistique [technique de communication]. Mais c'est forcément superficiel : il faut au moins un an pour la maîtriser. "

Cofondateur du Dôjô, un centre d'apprentissage aux techniques de développement personnel, Bernard Hévin enseigne le coaching depuis 1990. " Nous sommes les seuls à avoir élaboré une véritable théorie pédagogique, prétend-il. J'aimerais bien que les autres écoles en fassent autant. Quand je vois que certains instituts proposent de devenir pro en une semaine, c'est n'importe quoi ! Il faut au moins trente jours de formation. "

 

C'est, effectivement, le standard des écoles dites " sérieuses ". Trente jours ouvrés, ce serait donc le temps nécessaire pour apprendre ce métier ? L'essentiel, précisent les praticiens, c'est le travail personnel que les élèves effectuent entre les modules d'apprentissage. Cette maturation, qui s'étire souvent sur huit ou neuf mois, leur permet de progresser. Vincent Lenhardt, qui se targue d'avoir formé " 1 000 coachs en quinze ans ", n'en est pas moins formel : " On ne devient pas coach en un an, il faut compter cinq années d'apprentissage. "

 

Trente jours ou cinq ans, personne ne cherche vraiment à trancher le débat. Les écoles continuent de délivrer des diplômes à leurs stagiaires. Donc de leur donner leur bénédiction pour commencer leur activité. Et cela s'explique facilement : des cursus trop longs décourageraient les postulants. Alors on compose. On sait parfaitement que ces programmes ne suffisent pas à devenir coach, mais on se garde bien de dire aux élèves qu'ils ne seront pas opérationnels à la sortie.

 

C'est qu'il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Tout est fait pour ménager le client. Les procédures d'admission ? " On accepte souvent n'importe qui ", assène Pierre Blanc-Sahnoun. " Les conditions d'accès étaient prétendument très strictes, témoigne Didier Duffaut, ex-directeur commercial, qui vient de finir son diplôme de coach à l'université Paris VIII. Pour être accepté, il fallait justifier d'une solide expérience. Mais je me suis rendu compte qu'il y avait dans ma promotion des jeunes qui n'avaient jamais mis les pieds en entreprise. Quand je m'en suis étonné, l'un des intervenants m'a répondu qu'il fallait bien remplir les stages. " En guise de sélection, le Dôjô a choisi une autre voie : le stage d'initiation de deux jours, durant lesquels les formateurs présentent leur modèle pédagogique. Libre aux participants, ensuite, de s'engager plus loin. Précision d'importance, ce préambule coûte 525 euros. Juste pour voir, comme au poker.

 

Et en fin de cursus ?

 

Selon plusieurs témoignages, il faut vraiment faire preuve de mauvaise volonté pour se faire recaler. L'un des experts qui interviennent à Paris VIII nous a affirmé qu'il avait reçu des consignes strictes : pas plus de 10 % de refus dans les mémoires de fin de stage qu'il corrigeait...

 

Erreurs de jeunesse d'une profession qui se cherche ? Sans doute. Mais ces usines à coachs n'en continuent pas moins de tenir des discours mensongers. " Elles font croire aux élèves qu'ils pourront se faire payer 450 euros l'heure dans de grands groupes et qu'ils feront fortune, tempête Joël Brugalières. C'est le miroir aux alouettes. " Cette clientèle d'entreprises est en effet difficile à séduire. Les procédures de référencement des coachs sont de plus en plus strictes. Pour beaucoup, la ruée vers l'or risque donc de tourner court. " Ne trouvant pas de missions, les nouveaux venus cassent les prix ", s'inquiète Sylvie de Frémicourt, responsable de la commission coaching au Syntec.

 

Et si ces écoles commençaient par informer leurs élèves de la réalité du marché ? " On ne m'a jamais dit qu'il n'y avait pas de boulot à la sortie ", déclare Laurence Ansel, ancienne comédienne actuellement en formation au Dôjô. Réponse de Bernard Hévin : " C'est vrai que les gens ne s'imaginent pas qu'il faut prospecter pendant un an avant d'obtenir les premiers contrats. Je les mets en garde. Nous avons même créé un module pour leur apprendre à se vendre. " Pour 1 450 euros de plus.


Les quatre figures de proue de la profession


  • ·Vincent Lenhardt : Le pionnier

 

Un millier de coachs ont été formés depuis 1989 par ce diplômé d'HEC.

La formation représente 40 % du chiffre d'affaires de sa société, Transformance. Une quinzaine d'ensei-gnants gravitent autour de lui. Ce qui multiplie d'autant le nombre de formations maison.

  • · Joël Brugalières : le moralisateur

 

Discipliner une profession jeune et non réglementée, c'est l'ambition de l'actuel président de la Société française de coaching, qui a fait le ménage dans son association. De 700 membres, elle est passée à 140 " purs et durs ", sur la base de critères très stricts. " Et très psy, alors qu'il y a d'autres portes d'entrée au métier ", selon ses détracteurs.

  • Sylvie de Frémicourt : l'antigourou

 

Elle dirige la commission coaching au Syntec. " En France, il y a les professionnels (dans les cabinets de conseil), les gourous, et une majorité d'amateurs, qui, une fois sortis de formation, cassent les prix et décrédibilisent le marché ", regrette-t-elle. Au moins, c'est clair.

  • Pierre Angel : l'hyperactif

 

Ce psychiatre, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, a lancé le Desu de coaching de l'université Paris VIII en 2004. Il préside par ailleurs l'Association européenne de coaching, qui regroupe des coachs d'entreprise, mais s'ouvre aussi à d'autres courants, tel le life coaching, qui aide les particuliers à s'épanouir dans leur vie privée.

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 08:41

En partage...un petit tour d'horizon sur les différentes modalités de la supervision, qu'elle soit individuelle, en groupe ou supervision de superviseur. Regards croisés avec 4 praticiens de la supervision.

 

Pourquoi aller en supervision ?

(Annie Cottet, membre du comité d'accréditation et de déontologie SFC

 

Pour la SFCoach,  la supervision est un élément indispensable de la professionnalisation du coach. Une exigence justifiée par le fait que le coach est souvent exposé à glisser de sa posture.

 

Pour rappel, la posture du coach est  un accompagnement, une aide à l'élaboration, sans esprit d'opposition ou d'interposition avec la problématique que le coaché propose.

 

Le coaching n'est ni de la formation ni du conseil, ni de la thérapie. Et pourtant, de nombreuses situations font que ce glissement de posture peut survenir, par exemple:


- La pression du temps, qui conduit le coach  a aller vers la pédagogie car  il faut se presser, il reste peu de temps et dans ce cas il  glisse vers une posture de formateur.

- En faire plus que le coaché ne le demande, avec cette fois un risque de glissement vers le conseil. En faire plus est souvent une réaction lorsqu'il y a eu erreur sur l'appréciation du problème. L'erreur peut venir du prescripteur ou de la personne coachée elle-même, et ne pas réussir à appréhender le problème qui est posé à sa juste valeur.
- Le coach peut aussi être touché quelque fois de plein fouet dans la sphère ignoré de son propre refoulement.  Il va chercher alors des explications à ses ratés, il raconte ou il se raconte des histoires qui n'ont sans doute rien à voir avec le processus à l'œuvre et alors il peut partir sur de fausses idées, de fausses pistes ou prendre de mauvaises décisions professionnelles.

La supervision ouvre et préserve l'espace de la découverte. Le tiers, superviseur du coach, permet de formuler des hypothèses sur son attitude face à son client ou sur le problème que celui-ci lui pose. Hypothèses qui rendent compte de l'influence du coaché sur le coach et du coach sur le coaché, comme le résultat d'une interaction. Le problème qui amène le coach en supervision est le produit de l'interaction entre le coach et coaché. 

 

Qu'est-ce que la supervision?

 

Selon Lacan, la supervision est une modalité de rencontre, sans contrôle ni pouvoir sur l'autre, mais un espace de travail entre 2 collègues. Le superviseur fait penser et travailler son collègue sur les énigmes du discours du patient et les effets sur lui.

 

Elle consiste à s'associer avec un collègue ainé, pour cheminer ensemble vers la compréhension de ce que le coach fait ou dit et surtout pas sur ce que le superviseur pense que le coach devrait faire ou dire.

 

Selon P. Watzlavik, le coach doit être conscient qu'il est à l'intérieur d'un système constitué par son client et lui. Dans cette perspective systémique, on soulignera par exemple que si le patient résiste, c'est que le thérapeute est en train d'effectuer sur lui une pression. Une  interaction circulaire se met alors en place.

 

Supervision individuelle ou collective ?

(Irène Pfeiffer, Membre titulaire SFC)

 

Elles ne s'opposent pas et chacune répond à une demande particulière en fonction du moment où se place la supervision dans l'évolution du coach.  Besoin d'intériorisation ou besoin d'ouverture à la pratique des autres et aussi de l'objet de sa pratique, est-ce que la personne fait essentiellement du coaching individuel ou de l'accompagnement d'équipes.

Par conséquent, dans un parcours de coach il peut y avoir des moments où l'on peut aller en supervision individuelle ou collective, voire les 2 en même temps.

 

La supervision individuelle n'est  ni conseil, ni formation, ni thérapie, et n'est pas non plus analyse de cas et encore moins coaching. Bien que le superviseur se doit d'être un coach sénior légitime, en supervision ce n'est pas un coach. La supervision  n'est pas l'occasion de refaire le coaching exposé par le coach. La supervision individuelle est d'abord un espace d'élaboration, une chambre d'écho, où le coach en parlant de sa pratique se donne l'occasion d'entendre des éléments qui étaient restés dans l'ombre, de prendre conscience d'angles morts.

 

C'est un lieu tiers où le coach peut se confronter à lui même dans sa pratique du coaching. La présence d'un tiers permet au coach de prendre conscience des projections dont il est l'objet de la part du coaché mais aussi d'identifier les émotions, les résonnances suscitées en lui par ce transfert et les options qu'il a choisies sur le coup en réaction à ce transfert.

 

La fonction de supervision favorise chez le coach , un travail de "désamalgame" entre ce qui vient de lui, son désir et tout ce qui lui appartient en propre et ce qui vient du coaché. Cela permet d'identifier ce qui se rejoue dans la relation coach/coaché et qui parle de la problématique de l'entreprise, de sa culture, de la manière dont elle gère  les rapports de force...Ce travail fait émerger les processus  de contamination, de manipulation et d'influence.

 

A suivre...la partie 2

En attendant le débat est ouvert et votre expérience nous intéresse...

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 14:34

Créativité et Atemporalité

 

La puissance créatrice de l'Univers s'exprime au travers de notre créativité personnelle. Lorsque nous sommes dans le champ de la créativité, nous perdons la notion du temps.

 

La vie est pénétrée par trois forces: la création, la conservation et la destruction. Toutes trois sont présentes dans la vie des cellules, des étoiles, des arbres, des planètes, des galaxies. Toute forme doit accéder à l'existence, se conserver et disparaître. Ces trois forces existent simultanément. Cette intelligence triple est ce que nous tentons d'influencer lorsque nous façonnons sciemment notre existence; il nous revient de donner la prééminence à l'un des trois aspects: création, conservation ou destruction. Nous avons ce pouvoir de modifier l'équilibre de ces forces. Tant que la création domine notre existence, nous continuons de grandir et d'évoluer.

 

Les individus les plus créatifs, dans quelque domaine que ce soit, profitent intuitivement de cette compréhension. Ils présentent certains traits communs:

  •  Sont capables d'être en contact avec le silence et d'y prendre plaisir
  •  Communient avec la Nature et y prennent plaisir
  •  Ont confiance en leurs sentiments
  •  Peuvent rester "centrés" et "fonctionner" au milieu de la confusion et du chaos.
  •  Sont comme des enfants: ils aiment le jeu et la fantaisie
  •  Prennent le Soi comme ultime référence: placent la confiance la plus élevée en leur propre conscience
  •  Bien que passionnément impliqués dans leur créativité, ils restent ouverts à de nouvelles possibilités

 

L'action créative

 

Nous avons tous des habitudes qui dominent notre journée. Nous occupons nos heures d'éveil principalement aux mêmes activités: voir les mêmes membres de notre famille, les mêmes amis, les mêmes collègues, emprunter les mêmes routes et –le comble- penser les mêmes pensées  (il est estimé que 90% des pensées qu'un individu  a dans la journée reproduisent littéralement celle de la journée précédente). Ces habitudes laissent peu de place à une authentique créativité, à moins qu'on choisisse précisément de lui ménager cette place.

 

En termes quantiques, la créativité dispose d'un espace infini, chaque seconde est pleine de choix illimités et de possibilités invisibles. Dès lors que nous commençons à réserver de la place au neuf et à l'inconnu, nous permettons à des pouvoirs plus profonds d'émerger.

 

L'expérience du Silence


Le silence est une denrée précieuse, surtout dans le tohu-bohu moderne.

L'esprit se reconstitue dans le silence, source quantique de toute activité.

Le silence est le grand enseignant et pour apprendre ses leçons il est important de lui consacrer toute notre attention.

 

 

"Attends seulement que les eaux mouvantes se calment, et le soleil et la lune se reflèteront à la surface de ton Être." Djalal al-Din-al-Rumi (poète soufi)

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 09:54

 

L'entreprise vit nécessairement des changements et des mutations qui contribuent à son expansion. Les humains qui la composent son eux aussi transportés dans cette dynamique d'évolution et de changement, mais rarement au même rythme et avec les mêmes besoins.

Dans ces moments là, nous sommes à vos côtés.

 

Grâce à une écoute attentive de vos besoins, en totale adéquation entre votre stratégie d'entreprise et les talents des personnes, nous co-construisons avec vous le succès de votre développement.

 

La spécificité de notre accompagnement est d'allier et d'interagir sur les deux pliliers fondateurs de la personne, l'émotionnel et l'intellectuel. Une approche holistique en version ludique et créative construite exclusivement sur l'expérimentation.

 

Selon le contexte, nous vous proposons des interventions de coaching ou de formation parfaitement adaptées à des situations de:

* Changements: organisationnel, personnel, environnement, métier, mobilité...
* Apprentissages nouveaux: compétences comportementales, relationnelles,  managériales...

Notre approche vous conduit vers l'expression concrète de vos talents pour une mise en oeuvre efficace et durable du changement.

 

Téléchargez notre plaquette en Pdf en allant sur le site de:

 

QUANT'HOM associés

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 20:07

"Les secrets de la Réussite" 

Conférence de Michaël Aguilar

Salon 2011 de la Micro Entreprise

 

En premier lieu, il est important de définir de quoi parle t-on exactement lorsque l'on parle de réussite ? S'agit-il de réussite personnelle, de réussite professionnelle…

 

Travailler dur est nécessaire, maitriser des techniques, des méthodes, faire de bonnes rencontres est important mais pas suffisant pour réussir.

 

Alors qu'est ce qui fait que l'on réussit? C'est avant tout une question de croyance, de volonté, de mental.  Selon Richard Williams (coach sportif de tennis et père des sœurs Williams championnes mondiales) la réussite ça se décide, ça se veut, ça se programme.

 

 

Les 5 principes pour maximiser ses chances de réussir:


1/ Avoir une vision claire de là où l'on veut être. Sans rêve, sans projet, sans but il n'y a pas de motivation et la motivation est l'ensemble des motifs qui nous poussent à l'action.

 

"Tout objectif flou se traduit par une connerie précise".

 

La clarté de la vision est donc un facteur déterminant dans le processus de réussite:

Qui veut-on être à destination? En quoi avoir une vision claire est si puissant ?

Écrire sa vision, la regarder, crée un phénomène d'induction

 

La multiplicité d'objectifs…un piège! 

 

Le dompteur et le lion: comment  le dompteur réussit-il à maîtriser un lion féroce avec une simple chaise ?? Parce que lorsque le lion voit les 4 pieds de la chaise il ne sait pas lequel attaquer.

 

Moralité: Si l'on a trop d'objectifs notre cerveau ne sait pas lequel choisir

 

La planche à clous: Si vous montez sur une planche couverte de clous vous ne sentirez aucune douleur sous votre chaussure. Si vous montez sur une planche où se trouve un seul clou, celui-ci transpercera votre chaussure !

 

Moralité: un seul objectif permet de transpercer.

 

2/ Faire taire son saboteur intérieur:

Les principaux freins à la réussite sont la peur et la paresse.

Parmi les peurs les plus classiques celle de l'échec et pourtant on  ne peut pas connaître la réussite si on ne connait pas l'échec.

La peur de l'inconnu: sortir du connu, de sa zone de confort

 

"Celui qui n'a pas risqué, n'a pas connu" Sœur Emmanuèle

 

3/ Cultiver ses points forts:

Ce qui fait la réussite d'un individu ce sont ses points forts malgré ses points faibles.

D'où l'importance de déléguer sur ses points faibles et de se concentrer sur ses talents.

Faire davantage ce que l'on fait bien afin de capitaliser sur ses talents.

Culturellement en France nous avons tendance à nous intéresser davantage aux points faibles par rapport à d'autres cultures telle que celle américaine par exemple.

A titre d'exemples:  si un élève, à la question 2+2, répond 3, en France sa maitresse lui dit: faux/pas bien, aux US sa maîtresse lui dit: presque!

Ici pour la dictée on souligne en rouge les fautes, aux US on souligne en rouge là où l'enfant a réussit.

 

4/Être croyant pas pratiquant:

Le pessimiste dit: je le croirai quand je le verrai

L'optimiste dit: je le verrai quand je le croirai

 

La fonction commerciale est le plus vieux métier du monde. Les meilleurs vendeurs aiment profondément ce qu'ils font.

Les 2 raisons principales de leurs réussites:

Ils ne se voient pas comme des vendeurs mais comme des personnes qui rendent service

Ils sont convaincus que leur produit est le meilleur. Importance pour lui de s'auto convaincre qu'il donne au client beaucoup plus pour son argent que ne le pense ce dernier.

 

La qualité la plus essentielle pour réussir est l'optimisme (attitudes ayant tendance à confirmer nos croyances). Cela rejoint le concept de la prophétie auto-réalisatrice.

 

5/ Cultiver le goût de l'excellence:

 

"N'ayez pas peur de la perfection car vous ne l'atteindrez jamais. Mais visez la perfection car en échouant vous atteindrez l'excellence" S.Dali.

 

L'adversaire de l'excellence c'est le faire "du bon boulot",  car celui-ci ne suffit pas.
Ce qui permettra de se détacher du lot ce sera le détail, le signe de l'excellence

(En réalité beaucoup de gens font du bon boulot mais ce sera le détail qui fera la différence)

 

Se poser la question suivante: qu'est ce je fais de plus, de différent que les autres ne font pas?

 

L'homme trébuche sur un caillou pas sur une montagne.

 

On perd sur des détails on gagne sur un détail!

 

 

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 20:43

Le métier de Coach:


Être coach est un métier pour lequel on est payé. Un métier implique  autre chose qu'une série de compétences acquises.

Au delà des compétences c'est avant tout une pratique de terrain, de l'expérience. Cela signifie que ce métier repose essentiellement sur un savoir faire plus que sur des savoirs.

 

Le métier de coach n'est pas un métier d'expert, c'est même l'inverse. L'expert est celui qui découpe et étudie chaque morceau. Se positionner en tant qu'expert conduit vers le besoin d'analyser, de comprendre, d'enfermer, c'est-à-dire tout le contraire de ce que doit faire le coach!

 

Il n’est pas nécessaire de comprendre. Comprendre c’est tenir, c’est inclure. Comment comprendre ce qui se passe dans le coaching ? Quel en est l’intérêt ?

Au mieux on accueille, on accompagne le client dans son cheminement.

 

Il serait davantage question d'arrêter de faire pour Etre,  revenir à l'essentiel du coaching sans tous les accessoires que les coachs ont tendance à collectionner en pensant qu'ils seront plus performants entourés de nombreux outils. En fait pratiquer  le coaching est quelque chose de simple mais de très difficile par sa simplicité.

 

Définition du coaching:


Le coaching est une relation d'accompagnement du dialogue du client ; accompagner l’expression des mots, aider le client à clarifier à travers ses mots, son expérience, sa réalité, sa vérité en le centrant sur le résultat* qu'il souhaite obtenir.

 

Différence entre le mot "résultat" le mot "objectif" ;  le terme résultat induit un positionnement sur la ligne d'arrivée (« qu’est-ce que j’ai une fois que je suis sur la ligne d’arrivée ») tandis que le mot objectif correspond à un positionnement sur la ligne de départ (« qu’est-ce que j’aurais une fois que je serais arrivé »).

 

Le silence dans le coaching:


Le coach  n'est pas dans le dialogue du client il accompagne le dialogue de celui-ci. Le mot accompagnement est entendu dans le sens du mot "compagnon", d'épaule à épaule un peu dans le même état d'esprit que le "compagnonnage". Il s'agit d'une relation paritaire dans laquelle l’un grandit avec l’autre.

 

Coacher c'est créer un espace, dans lequel l'autre peut grandir, en étant dans une posture de réception, d'accueil, d'écoute et de présence. Donner un espace pour que le client trouve ses mots. Un espace de recherche du vide intérieur pour qu'il trouve en lui quelque chose d'important pour lui.

 

Si le client parle en vous regardant cela signifie qu'il se raconte. Lorsqu'il y a des blancs dans son discours, qu'il se tait, on écoute son silence, car celui-ci est porteur d'une intériorisation où il cherche, où il se cherche.

S'il n'y a pas de blancs dans son discours le client est dans la fuite, la confusion ou la diversion.

Dans ce cas il est important de pratiquer la méthode interruptive : lui donner un espace vide pour qu'il aille dans son vide à lui.

 

Le coach doit être capable d'apprivoiser le silence.

 

La place des affects dans le coaching:


Le coaching n'est pas une approche psy. Celui-ci est résolument orienté avenir, positif, action, résultat, on ne va pas fouiller dans le passé pour comprendre ce qui l'empêche d'agir, on est orienté sur les résultats souhaités. Se concentrer sur les peurs, les causes, le passé les fait exister.

 

Par ailleurs dans le coaching on ne pousse pas le client autrement il y a aura une résistance. Constater une manifestation de résistance de la part du client est un indice sain car cela nous indique que l'on est en train de le pousser dans une direction et que cela n'est pas approprié.

 

Vouloir comprendre l'autre c'est vouloir le tenir. Comment peut-on vouloir tenir le client ? Si on se positionne "dedans" la relation comment peut-on comprendre, c'est juste impossible. En tant que coach je n'ai pas besoin de comprendre puisque je l'accompagne, il s'agit d'accueillir et de "jouer" avec.

 

Question dela place des affects du client au cours d'une séance : c'est comme dans la vie les émotions sont présentes. On ne s'arrêtera pas sur les émotions car cela va faire changer la trajectoire de réflexion du client. Cependant on ne les nie pas pour autant, on y sera présent, on les reconnaitra mais on poursuit le cheminement: "cela étant comment tu avances…"

 

L'approche  systémique:


La neutralité n’existe pas en coaching. Nous sommes dans un univers participatif. Ce qui est dit à une incidence et ce qui n'est pas dit en a tout autant.

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